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Bonjour M. Monsoh, et merci pour le temps accordé pour cette interview. Pour commencer, pouvez-vous présenter votre parcours ?  

Je suis Monsoh Doffou Marc Elisée, je suis statisticien économiste de formation et occupe présentement le poste d’Economiste Sénior à l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’électricité de la Côte d’Ivoire (ANARE-CI).  

J’ai un parcours professionnel de plus de 7 ans dans le domaine de l’économie du développement, dont quatre ans à la Banque Africaine de Développement (BAD), un an à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) où j’ai participé au programme jeunes professionnels (PJP ou YPP en Anglais), et maintenant 2 ans aux côtés de mon pays dans le secteur de l’électricité. 

Je suis né à Agboville (sud de la Côte d’Ivoire) de père et de mère instituteurs. J’ai fait mon parcours primaire à Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire avant de revenir dans le sud pour le secondaire à Abidjan. J’obtiens le baccalauréat en juillet 2005 et je me vois être accepté à la faculté des Sciences fondamentales Appliquées de l’Université Nangui Abrogoua où après quatre années universitaires j’obtiens une Maîtrise en Mathématiques appliquées. 

Cependant, passionné d’économie et du développement, je décide de me présenter au concours d’entrée à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) en 2011. Concours que je réussis et commence à suivre une formation d’ingénieur statisticien économiste (ISE).  

En juillet 2014, je suis diplômé et entre pleinement dans la vie professionnelle. Ma carrière elle-même sera ponctuée de formations, dont notamment un master en « Data, Economics and Development Policy » du Massachusetts Institute of Technology (MIT), puis un bilan d’aptitude à l’école des Mines de Paris. 

 

Félicitations pour cette belle trajectoire. Vous êtes présentement en poste comme économiste senior à l’ANARE-CI. Concrètement, quel rôle vous y jouez ? Pouvez-vous nous décrire une journée type ?  

En tant qu’Economiste sénior, je joue un rôle de conseiller, d’analyste et de chef projet. J’interviens sur tous les aspects de la régulation économique du secteur de l’électricité, avec des contributions non négligeables sur des aspects juridiques, techniques, ou encore de marketing, car la régulation est un tout. 

Par exemple, ma position de régulateur m’amène à rechercher et trouver le juste milieu entre les consommateurs qui veulent payer moins pour l’électricité et les investisseurs qui doivent récupérer leur argent investi pour la production de l’électricité et faire du profit. La question qui se pose alors est quel est le profit juste pour ces investisseurs et comment protéger le consommateur ?  

Un autre aspect de mon travail est l’étude et la maîtrise de la demande qui permettra de justifier et planifier les investissements, et donc les coûts à supporter pour la satisfaction des besoins de tous les consommateurs. 

C’est un travail passionnant mais en même temps délicat à cause de la particularité de l’électricité qui est un bien qui ne peut se conserver mais qui doit être disponible dès que le consommateur en a besoin.  

 

Vous avez été sélectionné à plusieurs programmes prestigieux, dont récemment le Mandela Washington Fellowship for Young African Leaders. Pourquoi avoir postulé, et qu’en avez-vous tiré ?  

Mon expérience durant le Mandela Washington Fellowship for Young African Leaders a été exceptionnelle, et je profite de l’occasion pour encourager ceux qui me liront et qui ont une vision noble pour notre chère Côte d’Ivoire et ses communautés à soumissionner aux prochaines éditions. 

L’énergie, l’électricité en particulier, est fondamentale pour notre société : sans elle il n’y a ni développement économique durable, ni progrès industriel, ni développement du commerce, ni production à haut rendement, ni sécurité, et je finirai par compléter en disant sans énergie il n’y a pas de mouvement. C’est donc un bien indispensable.  

Permettre aux gens d’avoir accès à l’électricité dans leur maison, les aider à être plus épanoui dans le développement des affaires, une meilleure sécurité et santé, et une meilleure éducation pour les enfants est la vision qui m’a motivée à postuler pour le programme.  

Je me suis enrichi de l’expérience américaine, notamment du développement des énergies propres, qui sont à des coûts en dessous de la moyenne des coûts de production du monde, et de la décentralisation de la distribution de l’électricité dans l’Etat de Californie, qui somme toute peut nous servir. J’ai aussi noué des contacts avec un réseau d’experts autant américains qu’africains qui m’ont déjà apporté dans l’exercice de mes fonctions. 

 

Comme mentionné précédemment, vous occupez un poste au sein de l’une des structures clés du secteur de l’énergie en Côte d’Ivoire : l’ANARE-CI. Quelle est sa place dans l’écosystème actuel de ce secteur ?  

L’ANARE-CI est le régulateur du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire. Par définition, un régulateur sert à maintenir le bon fonctionnement d’une activité, d’un marché ou d’un secteur, ou encore de contrôler une activité afin d’éviter les défaillances ou les abus des acteurs de l’activité. Il joue donc un rôle de contrôle, de préservation, de règlement, de protection mais également de sanction des acteurs. 

Dans le cadre légal et institutionnel du marché de l’électricité de Côte d’Ivoire, l’ANARE-CI a pour mission de :  

  1. Contrôler le respect des lois et règlements ainsi que les obligations résultant des autorisations ou conventions en vigueur dans le secteur de l’électricité ; 
  2. Proposer à l’État des tarifs applicables dans le secteur de l’électricité, y compris les tarifs de l’accès aux réseaux ; 
  3. Préserver les intérêts des usagers du service public d’électricité et de protéger leurs droits ; 
  4. Régler les litiges dans le secteur de l’électricité notamment entre opérateurs et entre opérateurs et usagers ; 
  5. Conseiller et d’assister l’État en matière de régulation du secteur de l’électricité. 

 

 

La communication gouvernementale fait bien souvent état de l’autosuffisance de la Côte d’Ivoire en matière de production d’électricité. La situation serait tellement satisfaisante qu’on en fournirait à la quasi-totalité de nos voisins. Pourtant, des foyers en Côte d’Ivoire n’arrivent pas à avoir cette ressource utile. Comment expliquer ce paradoxe ?  

Avant tout propos, il faudra préciser que je répondrai non pas au nom de l’ANARE-CI car je n’ai pas été mandaté par elle, mais en mon nom propre. 

Ceci dit, il faut retenir que les moyens sont mis en œuvre par le gouvernement et toutes les structures du secteur pour garantir l’autosuffisance en électricité. Au regard des capacités de puissance installées, environ 2500 MW, et de la pointe de consommation observée, moins de 1700 MW en 2021, oui nous pouvons répondre par l’affirmative que la Côte d’Ivoire est quasi autosuffisante.  

La pointe de consommation voudrait dire que si tous les ménages et autres utilisateurs de l’électricité demandaient à avoir l’électricité au même instant, quelle serait la « puissance nécessaire » pour satisfaire leurs besoins et comment évolue cette puissance nécessaire année après année. 

Cela étant, il faut noter que cette position d’autosuffisance est assez vulnérable du fait de l’indisponibilité des unités de production à un moment donné pour raisons techniques (maintenance) et ensuite de la faible marge entre la puissance disponible sur les 2500 MW et la couverture des 1700 MW de la demande.  

En effet, si les unités en arrêt comptent pour 500 MW, nous nous retrouverons à 2000 MW de puissance disponible. A ce moment, la puissance disponible peut facilement se retrouver en dessous des 1700 MW de puissance nécessaire pour satisfaire la demande si de façon inattendue certaines unités ne peuvent fonctionner. C’était, en effet, le cas l’an dernier pour Azito et les barrages asséchés qui totalisent une importante partie de la puissance installée.  

La France également est confrontée à ce problème avec l’arrêt d’une part importante de ses centrales nucléaires. Ce qui l’oblige à de plus en plus solliciter des centrales d’urgence depuis au moins 3 ans et qui tournent au gaz, et qui n’est pas sans conséquence sur le coût de l’électricité, encore plus dans le contexte actuel du gaz.  

A cela, il faut associer le fait que l’électricité n’est pas stockable. On ne peut la produire aujourd’hui et la vendre demain ou le jour d’après. Sa production part d’une connaissance quasi exacte de la demande exprimée à chaque heure, et donc d’une programmation de production anticipée. 

Ainsi, tous ces facteurs conjugués au même instant peuvent très vite nous enlever le statut d’autosuffisance électrique. 

 

L’objectif gouvernemental d’atteindre les 4000 MW de production en 2020 n’a pas été atteint. Une nouvelle échéance a été fixée à 2025. Réaliste d’après vous ?  

Tout d’abord, il faut savoir que les 4000 MW indiqués représentent une vision politique. A cette vision il faut nécessairement associer des paramètres techniques de faisabilité comme le prix d’achat de l’énergie produite, les conditions de financements, le taux de rendement interne (TRI) exigé par l’investisseur, le type de contrat, la protection de l’environnement, … et cela demande du temps. 

Par exemple, si vous demandez un financement auprès d’un partenaire au développement, cas des prêts concessionnaires, c’est minimum 2 à 3 ans d’études de dossier. Si vous êtes pressés et que vous vous tournez vers les banques commerciales, en 6 mois vous pourrez avoir le financement mais en contrepartie, vous supporterez un fort taux d’intérêt, là où vous aurez un taux de 3% avec les prêts concessionnaires. Il y a donc un arbitrage à faire en coût et en durée. 

Il est important de savoir que le secteur de l’électricité, quel qu’en soit le pays, est très capitaliste. C’est un secteur budgétivore, et qui parle de budget parle de processus dans lequel les études, les négociations, les accords, les décaissements, et la construction des ouvrages peuvent s’étaler dans le temps. Ce qui ne les met pas à l’abri d’un choc économique, financier ou naturel, comme la crise de la covid-19, la crise énergétique en Europe, ou récemment la crise Russo-Ukrainienne.  

N’oublions pas qu’avec la globalisation, le monde est devenu un village planétaire où toutes les économies sont quasi interconnectées. Les évènements précités plus haut retardent et/ou étalent les projets en plus de renchérir les coûts (hausse du dollar par exemple) qui, in fine, peuvent faire que les financements négociés deviennent insuffisants en cours de projet et donc il faudra solliciter d’autres financements. Dans ce cas, c’est un nouveau processus qui commence et donc de nouvelles dates d’échéances.  

L’objectif des 4000 MW en 2025 est donc une vision du gouvernement, et mission a été donnée aux structures du secteur d’atteindre cet objectif. Déjà vous pourrez noter la mise en service de Azito IV en juin 2022 avec 179 MW, et qui devrait être complété à 255 MW en 2023. De même d’autres ouvrages sont en très bonne voie et si les risques exogènes sont maîtrisés, il n’y a pas de raison que les 4000 MW de capacité installée en 2025 ne se réalisent pas. 

 

De nombreuses voix s’élèvent au sujet de l’ouverture à d’autres acteurs de la possibilité de fourniture d’électricité, où règne en maitre la CIE. Qu’en pensez-vous ?   

Théoriquement, l’ouverture d’un marché à la concurrence (pure et parfaite) a toujours suscité beaucoup d’espoir pour la baisse des tarifs et une meilleure qualité de service. Cependant, ce n’est pas vrai dans tous les secteurs. 

Certains secteurs sont dits naturellement monopolistes. C’est-à-dire que les coûts fixes du secteur (que doivent supporter tous les concurrents du marché) sont si élevés qu’il est plus efficace qu’un seul acteur supporte tous ces coûts. C’est en effet le cas du secteur de l’électricité, qui est différent de celui de l’audiovisuel ou encore la télécommunication, qui eux ont bénéficié du progrès technologique. 

Parfois, ce que pense la masse peut comporter des biais car ils ne sont pas spécialistes du domaine. La réussite d’une politique dépend des mesures d’accompagnement mais également des spécificités du secteur. Dans le cas de l’électricité, cela va dépendre en plus de la maîtrise des facteurs extérieurs qui sont significatifs ici en Côte d’Ivoire.  

En Europe, par exemple, l’ouverture du marché à la concurrence en 2004 et en 2007 n’a jusqu’à présent pas fait ses preuves en matière de baisse des tarifs de l’électricité. Au contraire, la trajectoire décroissante des tarifs observée avant 2004, a brusquement été inversée avec une trajectoire à la hausse depuis cette ouverture des marchés. C’est le cas en France, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, en Italie, … Au point où certaines associations de consommateurs décrient l’ouverture du marché à la concurrence en Europe. 

Alors, est-ce cela que nous voulons ici en Côte d’Ivoire ?  

 

Le passage au renouvelable, fardeau ou opportunité pour les pays africains ? La stratégie mise en place par la Côte d’Ivoire à cet effet est-elle optimale ?  

Le passage au renouvelable s’associe aujourd’hui à la question de la transition énergétique qui est une thématique d’actualité. Votre question me permettra de répondre à la question de savoir si la Côte d’Ivoire est aussi concernée par la transition énergétique, et donc si sa stratégie est optimale. 

La transition énergétique c’est le passage à des systèmes de production, de transport, de distribution et de consommation d’énergie plus écologique, c’est-à-dire soucieux de l’environnement. Concrètement, la transition énergétique vise à transformer un système énergétique pour diminuer son impact environnemental. 

Alors quelles sont les sources d’énergie visées par la transition énergétique ?  

Les sources indexées sont celles qui émettent du monoxyde ou du dioxyde de carbone (CO et CO2), donc les énergies fossiles, mais aussi celles qui menacent l’environnement :  

-pétrole (moins de pétrole dans la production d’électricité, et développer la mobilité électrique) 

– le charbon (moins de charbon dans la production d’électricité) 

-le gaz (moins de gaz dans la production d’électricité) 

-le nucléaire (pas d’émission de CO2, mais débat sur la persistance d’une menace de radioactivité) 

La transition est faite vers : 

L’hydraulique 

La biomasse 

Le solaire 

L’éolien 

La géothermique (usage des volcans) 

Ceci dit, la Côte d’Ivoire est-elle concernée ? 

La réponse est OUI et NON à la fois. Ou si vous voulez, OUI, mais à un rythme diffèrent des autres pays, en particulier des pays occidentaux, et cela pour deux principales raisons : 

  1. Partant de la définition donnée plus haut, certaines sources d’énergie indexées sont présentes dans le mix énergétique de la Côte d’Ivoire : le gaz et en partie le fioul, qui représente la part de la production thermique de l’électricité, 70%.Pendant ce temps, la Côte d’Ivoire dispose d’un fort potentiel en énergie renouvelable (biomasse, solaire, hydraulique). Elle pourra donc exploiter ce potentiel et ainsi diversifier ses sources de production, sans pour autant que cela soit une contrainte venue de la transition énergétique.
  2. La transition énergétique qui s’appuie sur les changements climatiques est une thématique universelle. D’ailleurs, l’avènement de la globalisation fait que la Côte d’Ivoire ne doit et ne peut se soustraire d’un tel enjeu. 

En outre, il est scientifiquement prouvé une interconnexion entre le désert du Sahara et la forêt de l’Amazonie (Hongbin Yu, NASA, étude entre 2007-2013). Cela pour dire, qu’un changement à un point de la planète peut affecter la Côte d’Ivoire. On le voit avec les plages de Jacqueville et Grand-Lahou qui se dégradent autant que le littoral de San Francisco en Californie. 

Cependant, la transition énergétique devra être nuancée en Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire. Tout simplement parce que : 

  1. Nous sommes une jeune économie qui ne fait pas partie des « gros » pollueurs. La part du mix énergétique basée sur les énergies fossiles n’est rien comparée à celle de ces derniers. 
  2. La Côte d’Ivoire ne dispose pas de solution pour remplacer dans 10 ans, voire 20 ans, toute sa production d’électricité à partir du gaz qui représente 70%. C’est un exercice périlleux. Réduire cette part du gaz est déjà salutaire. 
  3. De plus, la transition énergétique vers des énergies dites propres ou vers des économies décarbonées reste encore un débat chez les grandes puissances. Par ailleurs, sachons que : tant que les énergies renouvelables resteront intermittentes nous ne pourrons pas nous passer des énergies fossiles, et donc une transition énergétique à 100% serait un leurre, même dans 10, 20, ou 30 ans. Seule l’évolution technologique pourra changer la donne. La crise énergétique actuelle en Europe met, en effet, en exergue les failles de la transition énergétique amorcée.  

Les économies fragiles comme les nôtres doivent adopter une approche prudente et baser leur développement énergétique à la fois sur les énergies fossiles et les énergies renouvelables. Ce que fait la Côte d’Ivoire avec une quinzaine d’ouvrages de production d’électricité à base d’énergies renouvelables, et qui devraient compter à terme pour plus de 40% dans le mix énergétique. 

 

Côte d’Ivoire un Hub Energétique à l’horizon 2030 : une utopie ? 

A cette réflexion, je dirais que la Côte d’Ivoire est déjà un hub énergétique. Le défi pour elle est plutôt de le maintenir face à la concurrence et surtout l’avènement du marché sous-régional de l’énergie qui verra la possibilité pour le Ghana de vendre de l’électricité à la Guinée ou le Sénégal d’en vendre au Burkina Faso.  

Ce n’est donc pas une utopie ou encore en 2030, mais c’est un fait. La Côte d’Ivoire est un exportateur net d’électricité et fournit l’électricité à 5 pays de la sous-région : le Burkina Faso, le Mali, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Bientôt, avec l’interconnexion des réseaux électriques au sein du marché ouest-Africain de l’électricité d’autres pays pourront se ravitailler en Côte d’Ivoire.  

Cela d’autant plus que la Côte d’Ivoire en a les moyens. Sa capacité opérationnelle est d’environ 2500 MW aujourd’hui, mais d’ici 2025, 1500 MW devront s’ajouter pour atteindre 4000 MW installés. En 2030, cela devrait augmenter à 6000 MW, s’il n’y a pas de facteurs exogènes qui contrarient les calendriers des ouvrages. 

 

Si vous deviez établir un classement Africain, en termes de santé du secteur de l’électricité (production, distribution…), à quelle position situeriez-vous la Côte d’Ivoire ?  

Alors, bien évidemment je ne maîtrise pas le secteur de l’électricité de tous les pays Africains, donc difficile de faire un classement à ce sujet. 

En ce qui concerne les investissements dans le secteur, la Côte d’Ivoire est citée en exemple à travers la confiance que lui accordent les bailleurs de fonds car la Côte d’Ivoire honore ses engagements.  

En matière de qualité d’électricité, la Côte d’Ivoire dispose d’un temps moyen de coupure très faible en Afrique. Nous pourrons même observer une tendance à la baisse sur les six (6) dernières années en dehors de l’année 2021 (voir le rapport annuel de l’ANARE-CI). 

Le taux d’accès à l’électricité est le meilleur dans la sous-région avec 7 ménages sur 10, contre 5 ménages sur 10 dans la sous-région, selon la Banque Mondiale. 

En matière de régulation, le travail abattu par l’ANARE-CI dans la protection du consommateur par exemple inspire certains régulateurs de la sous-région et de l’Afrique. Des retours sont régulièrement faits. Par ailleurs, la Banque Africaine de Développement (BAD) produit un classement sur la régulation des secteurs de l’électricité en Afrique (indice ERI) et nous pouvons observer que la Côte d’Ivoire progresse à la fois en matière de rang et de score. 

 

 

Un mot de fin ?  

Merci à Denkyem Institute pour cette initiative et pour l’intérêt porté à ma personne. Je suis très heureux de partager mes réflexions sur ces thématiques abordées et je serai davantage heureux de voir que cela a pu éclairer la lanterne des uns et des autres. 

Je reste disponible pour de futures collaborations. 

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire et l’Afrique ! 

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